du Hogan des Vents

du Hogan des Vents Chien de Montagne des Pyrenees

Chien de Montagne des Pyrenees

Sur le sujet des chiens de protection

Actualité publiée le 03/12/2013

du Hogan des Vents - Sur le sujet des chiens de protection



SUR LE SUJET DES CHIENS DE
PROTECTION, et devant le dénigrement et les accusations dont je fais l’objet
par certaines personnes qui ne me connaissent même pas et ne connaissent ni mon
travail ni mes chiens, je tiens à rappeler que :



 



1 – le loup n’est pas mon gagne
pain et que je ne suis pas un « marchand » de chiens. Je suis aussi
éleveur de brebis et de chèvres depuis 13 ans. J’élève et je sélectionne des
chiens de protection de différentes races par passion et avec professionnalisme
tout comme je le fais pour mes chèvres et mes brebis. Néanmoins sur le plan
financier mon élevage de chiens de protection est largement déficitaire. Dans
ma petite structure le coût de revient d’un chiot de trois mois, inscrit au LOF
et démarré sur mon troupeau est de 1000 €. Le prix de vente de mes chiots
destinés à la protection des troupeaux est de 800 € HT.



Je perds donc de l’argent chaque
fois que je vends un chiot à un berger. C’est un choix personnel, que j’assume,
et dont l’objectif est de préserver pour les générations futures les qualités
de ces extraordinaires chiens qui nous ont été légués par nos prédécesseurs.



Le chien de protection est une
composante essentielle de l’identité pastorale même si en 3 générations nous
avons tout oublié en France. Partout dans le
monde les chiens de protection ont toujours accompagné les bergers, ils étaient
leurs compagnons et leurs défenseurs. Ils étaient là bien avant que ne soient
inventés les chiens de conduite.



 



2 – j’affirme que les chiens de
protection sont efficaces lorsqu’ils sont bien utilisés. Cette affirmation n’est
en aucun cas partisane, elle est issue de 15 ans de recherches personnelles avec
une démarche scientifique que j’ai entièrement autofinancées, d’expériences que
j’ai vécues avec mes propres chiens qui ont été mes meilleurs professeurs, et
d’échanges avec des utilisateurs dans des pays où les prédateurs sont bien plus
nombreux et plus impressionnants qu’en France.
Mon travail de recherche sur les chiens de protection donnera lieu
prochainement à la publication d’un ouvrage.



 



3 – je n’encourage absolument pas
l’utilisation systématique de chiens de protection pour protéger les troupeaux.
Un chien mal utilisé ne sert à rien. Non seulement il ne sera pas efficace mais
en plus il n’apportera au berger que des tracas inutiles. En effet
l’utilisation des chiens de protection en France
est source de très nombreux problèmes avec les « consommateurs » de
Nature. Même lorsque les chiens sont efficaces et bien éduqués, ils sont
sources de conflits qui compliquent énormément la tâche des bergers. Ces chiens
mal utilisés, par manque de connaissances sur leur fonctionnement et mis
systématiquement en échec, se retrouvent en situation de maltraitance et je le
condamne.



 



4 – je poursuivrai mon travail
d’élevage, de sélection et de recherche sur les chiens de protection avec le
respect qu’ils méritent, l’intégrité qui me caractérise et la passion qui
m’anime.



J’avais 6 ans lorsque j’ai acheté
ma première brebis, une métisse accompagnée de sa petite agnelle, au domaine de
la Massuguière dans la Crau. Depuis 53 ans j’ai la passion et il n’y a aucune
raison que cela change.



 



Enfin je suis prêt à organiser une journée de formation GRATUITE pour
tous ceux qui auraient une réelle volonté d’utiliser correctement des chiens
pour protéger leur troupeau.

 

Photo : troupeau de Mathieu Mauriès



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